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Sous la Lumière de La Révélation d'Arès : l'actualité, l'activité humaine, la pensée, le salut
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Le résistant en aimant et pardonnant se découvre capable de se recréer pour changer sa vie - La Révélation d'Arès 30/13 - et le monde - La Révélation d'Arès 28/7.
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Les Pèlerins d'Arès
Des résistants


     

Autour du 6 juin 2004 la résistance à l’envahisseur nazi fut célébrée dans toute la France. Les éclatantes médiatisation et solennité de cette évocation paraissent injustes à l’égard d’autres résistances jamais célébrées comme, par exemple, celle des protestants français du XVIe au XVIIIe siècle, qui eurent aussi leurs grandes épreuves, leurs hauts faits et leurs héros. Sans doute le nombre de ceux qui la souhaitent joue-t-il un rôle dans l’institution d’une célébration, mais d’autres raisons interviennent, essentielles. Avec le nazisme la nuit et la mort s’abattirent sur l’Europe et le 6 juin célèbre, en somme, le retour de la lumière et de la vie. Dans le protestantisme on ne célèbrerait que la lutte d’une idée de l’Évangile contre une plus ancienne idée, catholique, du même Évangile. L’enjeu n’a pas la même taille.

 
     

Mais ceux qui, un jour, célébreront la résistance qu’inspire La Révélation d’Arès (1) pourront le faire, et leur fête éclipsera Noël et Pâques et le 6 juin, parce qu’il ne s’agira pas d’évoquer un christianisme, qui a échoué jusqu’à présent, ou une victoire provisoire sur une tyrannie qui reviendra ailleurs dans le monde, le nième retour d’une démocratie vite retombée dans sa médiocrité. Il s’agira de se souvenir que la Bête a agonisé enfin (22/14), qu’un monde de mesquinerie et de douleurs s’est changé en un monde digne de l’homme. Les Pèlerins d’Arès sont bien des résistants. Naissance de l’âme par l’amour et la bonté (36/19) résistant à l’idée envahissante que l’amour et la bonté sont perdants, comme les résistants de 1940-45 étaient donnés perdants face à la puissance armée nazie et aux calomnies de la propagande officielle. Résistance à la bof génération par une dynamique de la foi, inverse de la docilité à la loi qui est (28/8) et à l’attente passive de la miséricorde (16/15) que prêche la religion ? Résistance où le résistant en aimant et pardonnant se découvre capable de se recréer libre et intelligent spirituellement et socialement, de retrouver l’image et ressemblance de son Créateur(Genèse 1/27) et ainsi de changer sa vie (30/13) et le monde (28/7).


 

ni religion ni politique, mais Élan civilisateur, rÉsistance spirituelle À tout ce qui empÊche le monde de changer

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Zomm sur l'imageVrai résistant, le Pèlerin d'Arès comme le maquisard de 1941-45 n'est enregistré nulle part, ne subit aucune initiation, ni n'est noté, ni promu par qui que ce soit d'officiel.

En fait, ce sont surtout leurs objecteurs qui voient dans les Pèlerins d’Arèss (2) des résistants. Résistants au religieusement correct, à l’intellectuellement correct, au politiquement correct, à l’éducativement correct, etc. Les Pèlerins d’Arès répliquent qu’ils voient plutôt leur entreprise spirituelle comme une évolution, un progrès, mais que, oui, si d’autres veulent la voir sous l’angle de la résistance, c’est bien résister au harnais religieux, politique, etc. que de s’en rendre intérieurement libre (10/10) et oser imaginer une autre humanité. C’est bien résister au mal que changer sa vie (30/11) en bien, en aimant en des temps où l’amour du prochain fait rire, en pardonnant en des temps où le pardon passe pour contraire à la justice, en prônant une justice sortie de l’intelligence et du cœur en des temps où la justice sort d’un bouquin, en prônant la vraie liberté en des temps où agir selon sa conscience et se considérer libre de faire le bien sont devenus des délits. C’est bien résister au mal du monde que moissonner (6/2, etc.) des hommes qui à leur tour changeront leur vie en bien et moissonneront des hommes qui à leur tour changeront leur vie en bien… Existe-t-il une résistance qui ne lutte pour un changement ? Pour les Pèlerins d’Arès changement d’homme en homme, de génération en génération, qui constitue la vraie piété (35/5-6) accomplie non par un culte et des lois religieuses, mais par la pénitence. Le Pèlerin d’Arès est un pénitent, mot que La Révélation d’Arès utilise pour ainsi dire à contresens ; le pénitent n’est plus l’homme qui pleure sur ses fautes passées comme dans la religion, mais celui qui résiste à tout ce qui s’oppose à l’avènement du Bien sur terre. Bref, pénitence = résistance au malheur qui frappe le monde depuis des millénaires.
Vrai résistant, le Pèlerin d’Arès comme le maquisard de 1941‑45 n’est enregistré nulle part, ne subit aucune initiation, ni n’est noté, ni promu par qui que ce soit d’officiel, et puisqu’il ne rend compte qu’à sa propre conscience, il ne peut pas déserter, il va seulement résister ailleurs. Non résister au nazi, qui n’est plus qu’un fantôme de l’histoire hantant par ci par là quelques cimetières qu’il souille de dérisoires croix gammées, mais résister à la tare (2/12), très ancienne, qui vicie l’être et le monde ou si l’on préfère ― essentielle précision ―, résister à tout ce qui s’oppose à la disparition du mal. Encore faut-il, c’est vrai, s’entendre sur le sens du mot mal.

Au fond de moi, je résiste, dit le Pèlerin d’Arès, au maréchal Culture et à son état-major, les généraux Superstition, Préjugé, Culte du Pouvoir, Mythe de la Loi, etc., qui emprisonnent ou exécutent mon intelligence depuis les millénaires. Au fond de moi, je résiste au colonel Ego qui terrorise le régiment des bonnes intentions et à l’adjudant Timoré, qui monte la garde pour que n’entre pas le Bon. Au fond de moi, je résiste aux assauts que donnent à ma tête, à mon cœur, les bataillons de Raisons empêcheuses d’aimer, de pardonner, d’être vrai, d’être spirituellement libre, de repenser l’ordre du monde que mon humanité s’est choisi et que je crois irremplaçable. Au fond de moi, je résiste même au planqué Trouillard tapi dans mon larynx pour stopper ma voix qui voudrait encourager les autres à changer leurs vies et à changer le monde. En somme, je résiste à mon propre mal, qui revêt chaque matin son brillant uniforme et salue la médiocrité couronnée roi blanc (les idées vénérées) et roi noir (le pouvoir, l’argent et la délectation vénérées), monarques siamois réunis par la même cuisse (XXXVII/14).

 

 


Minuscule rÉsistance À l’immense normalitÉ, mais le contrepoids est dans la volontÉ d’Être
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Zomm sur l'imageLe Pèlerin d'Arès veut percer la montagne (31/6) de la soumission au système d'Adam, qui de temps immémorial s'affranchit du Bien.


 

L’homme dit normal déclare normale sa soumission au pouvoir, normale la loi, normale la malfaisance sur terre, normal le mensonge, normale la guerre, normal le monde tel qu’on le voit. La résistance du normal au sens belliqueux vient quand survient le supernormal. Le 6 juin, quand sonnent les clairons et claquent les drapeaux, on voit au garde-à-vous le normal médaillé qui combattit, non sans grands mérites, le supernormal nazi, qui n’était qu’un normal hors proportions acceptées, un normal kolossal avec superchef, superpolice, superpréjugés, supercrimes. Par contre, pour l’homme normal, La Révélation d’Arès et ses partisans ne procèdent pas du supernormal, mais de l’anormal. De là chez le normal une inquiétude, voire un émoi irrationnel, que crée la difficulté à considérer un mouvement de conscience que la constitution démocratique n’a pas prévu, mais dont elle reconnaît et même garantit la liberté. Le danger alors, c’est que le normal ne sachant plus s’il y a contradiction ou non dans sa propre loi de normalité peut à tout moment devenir supernormal, une sorte de nazi par peur — On l’a vu en 1996 dans la commission parlementaire d’enquête sur les « sectes », terme ici sous-entendu comme avilissant, voire accusateur. Les Pèlerins d’Arès n’ont pas été classés « secte » par la commission en question, mais d’autres, dont l’honneur valait bien l’honneur des enquêteurs, l’ont été —. À l’homme normal la lutte, même métaphysique, même spirituelle, de ces Pèlerins d’Arès contre le mal intérieur paraît anormale, inquiétante parce qu’indéterminable, et cela d’autant plus que les Pèlerins d’Arès, comme tous résistants de tous grands combats, ne pourront que très lentement convaincre une population née dans un monde où le mal passe pour normal, que le mal attire même — Voyez la violence à la télévision ! —. Il oublie, l’homme normal à qui le mal, devenu invisible, est si difficile à prouver, que la résistance au nazisme fut elle-même jugée si anormale en France, de 1940 à 1945, qu’elle ne rassembla qu’une vaillante, mais minuscule troupe de maquisards. Les Français d’alors, dans leur immense majorité, étaient normaux, les uns dévots à l’ordre moral et politique, donc pétainistes ou collaborateurs, les autres attentistes, comme on disait, espérant raisonnablement, c.-à-d. sans bouger ni contrarier personne, des jours meilleurs d’où qu’ils viennent. Dans le cadre de passivité, oui, les Pèlerins d’Arès sont bien des résistants.
Le Pèlerin d’Arès comme le résistant de 1940-45 est un héro rare, mais ce qu’il veut percer, ce ne sont pas les lignes ennemies, c’est la montagne (31/6) de la soumission au système d’Adam, qui de temps immémorial s’affranchit (2/1-5) du Bien. Le Pèlerin d’Arès ne résiste pas à un envahisseur armé, mais à un envahisseur qui, voilà longtemps, séduisit l’envahie, l’humanité, blottie depuis lors contre lui : l’ordre moral et politique, et aussi religieux par ci par là, qui rassure la masse, râleuse et indocile, mais pas trop quand même, comme la belle qui sait se faire désirer. Un envahisseur d’autant plus dur à combattre qu’il n’est plus contesté depuis des âges, devenu la raison même, et plus encore : irremplaçable, et non dénué de charme puisque les hommes aujourd’hui encore se dévouent, parfois se sacrifient, pour lui.
Héritier de l’envahisseur et de l’envahie, le Pèlerin d’Arès tient évidemment des deux. Leurs contradictions sont présentes dans tout homme, mais, lissées par le temps (12/6), devenues imperceptibles à la masse ― de là l’idée de normalité ―, il faut au Pèlerin d’Arès, comme au résistant de 1941‑45, le courage d’un pari, celui que, s’il a foi en la victoire de la Vie (24/3‑5) sur le mal, son âme naîtra. Alors, avec les yeux de l’âme, il distingue mieux le bien du mal, peut cibler celui-ci et lui résister. Voilà pourquoi, héritier de l’envahisseur violent et orgueilleux et de l’envahie amoureuse transie, le Pèlerin d’Arès doit d’abord résister à ses propres faiblesses héritées, soigneusement entretenues dès les premières caresses de la culture, puis à l’école, par un ordre moral qui craint toujours de voir resurgir la force spirituelle et les hommes de caractère, capables de tout changer. Son arme intérieure : la volonté d’être, d’être non-égoïste, non-méchant, non-coléreux, sans quant-à-soi, sans mensonge, sans violence physique ou morale, sans respect bête des idées reçues, sans besoin qui rende accro au système distributeur, et sans peur des hommes et même de l’entourage qui n’aime pas voir l’un des siens changer, serait-ce en bien. Cette résistance à cent choses qui paraissent abstraites, dont l’immensité normale ne voit plus depuis longtemps ni pourquoi y résister est nécessaire ni en quoi cela pourrait changer la vie et changer jusqu’au monde (28/7), oui, c’est une héroïque résistance (XXXV/4-12).

 

 
 


rÉsister À son mal moral au-dedans, bon, mais À quoi au dehors ? À la religion, À la politique… ? non, à l’hydre du mal massique
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Les Pèlerins d'Arès ont bien à opposer une très forte résistance à cet ennemi omniprésent et dur, le normal déjà cité, mais pas tant dans sa partie institutionnelle que dans sa vaste partie organique. Résistance à l'hydre massique.

 

L’observateur dit : « Vous parlez de résistance spirituelle, donc de résistance à la religion ? Rien de neuf ! Si votre résistance est passive, elle existe depuis toujours, par le scepticisme, l’incrédulité, l’impiété, l’ironie, la débilité feinte du "charbonnier". Si votre résistance à la religion est active, alors, c’est que vous proposez au monde autre chose à croire, une autre religion : La Révélation d’Arès ! Rien de bien neuf non plus. »
À cette objection, légitime et fréquente, le Pèlerin d’Arès, prisonnier des limites du langage comme tout humain, doit expliquer ce qu’il désigne par religion opposée à vie spirituelle : « Le mot religion n’existe pas dans La Révélation d’Arès qui dit culte à la place, mais culte étant, de prime abord, compris dans le sens étroit de prière, liturgie, sanctuaire, clergé, etc. nous l’évitons. Pour nous religion a le même sens, désigne tout système de croyance qui prétend assurer à quiconque s’y soumet le salut après la mort, et qui parfois se déclare même la seule forme de piété admise par Dieu sur terre, ou même, par surcroît, réservée à un unique petit groupe d’élus. Dit autrement, est religion tout système formé de fidèles suspendus à des dogmes, qu’exprime une piété particulière, que parfois contrôle un certain personnel doctoral. C’est à cette religion-là que le parler spécifique des Pèlerins d’Arès oppose le terme vie spirituelle, laquelle est pour eux libre et évolutive (ascension), n’est enchaînée à aucun système, répond seulement à la conscience qu’il faut résister au péché ― Le péché pour La Révélation d’Arès n’est pas une transgression à la loi divine qui d’ailleurs n’existe pas : la loi qui sera (28/8) étant l’absence de loi, même divine. Le péché est tout ce qui, de façon générale, s’oppose au Bien ―. Le Pèlerin d’Arès est celui ou celle qui a choisi de mettre en pratique La Révélation d’Arès proprement dite, mais qui admet que d’autres hommes suivent d’autres voies pour changer leur vie et changer le monde en bien, car c’est l’accomplissement du Bien seul que la Parole d’Arès recommande à tout humain, même à l’athée (28/14-21). »

« Bon, poursuit l’observateur, mais comment cette vie spirituelle résiste-t-elle à la religion ? Vous résistez aux catholiques ? »
Résistance aux catholiques ? Non. La Révélation d’Arès fustige l’église, c’est vrai, mais c’est pour l’appeler à la vérité (28/22) comme toute religion, du reste. Le catholicisme ayant perdu, à peu près partout et en France particulièrement, les moyens d’éliminer ou de contrôler les non-catholiques, n’appelle plus de résistance directe. De toute façon, les Pèlerins d’Arès, qui prêchent la liberté absolue autant que la relativité de la vérité accessible, répandent leurs espérances parfois en les comparant aux espérances des autres, notamment des catholiques, mais jamais en les vilipendant. Les Pèlerins d’Arès ne se réjouissent même pas de la disparition rapide du catholicisme en France. Sans souhaiter que se revigore une église qui fut étouffante, liberticide et quelquefois criminelle, les Pèlerins d’Arès n’espèrent pas la disparition de ce sens du sublime qu’elle a aussi donné aux hommes. De cette lumière le monde a encore besoin sous un ciel qui prend le gris froid du vulgaire idéologique universel, contre lequel La Révélation d’Arès, encore à peine aperçue, ne pourra élargir sa résistance spirituelle qu’avec le temps (12/6). En qualité, difficile d’évaluer le déclin catholique en France où les media ne s’intéressent plus à la force de foi en elle-même. En chiffres, le nombre des baptêmes, mariages et enterrements n’a plus de signification, devenus pur folklore, mais le tirage très faible de « La Croix », journal presque sans lecteurs, fait penser à une religion mourante.
Résistance aux autres religions ? Pas vraiment non plus. Les protestants, éviscérés comme les catholiques sous la pression énorme des idées athées, déclinent de même, et leur petit nombre réduit à presque rien leur influence en France. Les Juifs français s’animent pour crier au secours quand l’antisémitisme se manifeste, mais n’ont pas plus que les catholiques et les protestants de projets religieux constructifs ou influents. Quant aux Musulmans, nombreux en France, ils pratiquent une religion immigrée, au look exotique, et donc de faible poids social.
L’observateur poursuit : « Alors, résistance à la politique ? » La Révélation d’Arès pour l’essentiel distingue peu la politique de la religion, voyant la première comme une version sans Dieu de la seconde — Dans La Révélation d’Arès le terme répétitif prince du culte s’étend de l’autorité religieuse à toute autre autorité qui exige pour elle-même le même respect sacré (hommes d’état, juges, officiers, etc.) —. Mais la politique a une spécificité de taille : Elle gouverne. Ici l’on commence à pincer l’hydre massique, dont il est question plus loin. L’hydre enroulée sur le monde y occupe une place beaucoup plus vaste, plus complexe et indéfinissable que la seule politique, mais, à moins qu’elle ne mue totalement et imprévisiblement, elle a la politique pour peau. Disons que si l’on voit la politique ― de gauche ou de droite ― comme la gérante du « penser et vivre correct » sous divers principes : pouvoir, loi, éducation, nation, armement, etc., les principes qu’inspire de son côté La Révélation d’Arès en sont si distincts qu’on peut dire que les espérances des Pèlerins d’Arès par leur seule existence résistent à la politique existentiellement beaucoup plus qu’ils ne résistent à la religion qui, elle, a perdu depuis longtemps le pouvoir d’imposer ses principes. Ceci dit, leur résistance étant ici comme ailleurs pacifique et d’ordre de la conscience, les Pèlerins d’Arès n’ont jamais été politiquement persécutés ni même, semble-t-il, surveillés, quoique cela puisse venir. Il suffirait que survienne un état dictatorial ayant peu d’appui populaire. Le populaire fait partie du normal et, par là, se méfie de l’anormal projet arésien, mais il est aussi, par nature, indulgent pour les anticonformistes, dont les Pèlerins d’Arès font partie. Si le populaire est réduit au silence, les Pèlerins d’Arès devront peut-être descendre aux catacombes.

L’observateur conclut : « Tout compte fait, votre résistance au normal ne demande pas une lutte aussi héroïque que ça. Qu’est-ce qui justifie l’appellation de résistants ? La religion et la politique, très modérément hostiles, laisserait plutôt le terrain ouvert à la mission de Pèlerins d’Arès mission en France et dans les pays démocratiques. » Mais non, le terrain ne l’est pas. Les Pèlerins d’Arès ont bien à opposer une très forte résistance à cet ennemi omniprésent et dur, le normal déjà cité, mais pas tant dans sa partie institutionnelle que dans sa vaste partie organique.
Résistance à l’hydre massique. L’hydre sans nom d’une masse d’idées et d’habitude, qui renaissent sans cesse d’elles-mêmes, si enchevêtrées que l’hydre elle-même s’y perd. Elle n’a pas de nom, n’est désignée nulle part dans les ouvrages des psychologues, sociologues, phénoménologues, etc. Peut-être pourrait-on l’appeler Adam (2/1-5, VII/1-16), puisqu’elle est née du système, du bruit, du frémissement jouisseur (VII/7) devant la tentation du mal préféré au limpide calme du Bien. Consolidée, perfectionnées par des millénaires d’évolution, l’hydre est lovée sur le monde. Plus pesante sur la France qu’elle recouvre sauf, entre ses anneaux, un peu d’espace pour la religion mourante et pour quelques notions encore actives qui font honneur à l’homme et, bien sûr, pour les Pèlerins d’Arès, brins de blé entre ses lourds anneaux. À l’hydre il a repoussé récemment les têtes de l’athéisme grossier, du déisme vague, du matérialisme pathologique et du mécontentement illimité. D’autres têtes tiennent toujours, celles de l’asservissement aux modes, de l’avidité de jouissance sans oublier celle de la superstition qui ne dort jamais de peur qu’un signe de bonne fortune lui échappe. Ces têtes, chacune de cérébralité faible, mais produisant toutes ensemble un état d’esprit que ses contradictions, lubies et mensonges ne gênent plus, un faisceau d’idées qui ne se désigne pas lui-même sinon par un indéfini « penser correct », qui fait croire que l’hydre pense. Or, l’hydre n’a pour dynamique que satisfactions ou insatisfactions, virements et revirements, comme ceux des dieux auxquels un fameux tribunal, modèle de tous les tribunaux, reprocha à Socrate de ne pas croire. L’hydre à qui l’intelligence, surtout spirituelle, répugne comme la vertu qu’enseignait Socrate répugnait à ses juges. Ceux-ci toujours vivants, défenseurs de la médiocrité millénaire, millénaire critère de sécurité générale, à laquelle les Pèlerins d’Arès résistent et dont ils sont décidés à triompher, même si quatre générations n’y suffisent pas (24/2). Les Pèlerins d’Arès résistent aussi à la contagion d’une hydre polycéphale dont la chair froide est faite des milliards de malades du scepticisme et du cynisme, qui toussent et mouchent face à la moindre proposition d’espérance absolue et immonnayable. Maladie qui pourrait conduire au pire, si pleuvait le péché des péchés (38/2), parce que sans transcendance, plus indispensable que l’air propre ― ce que les écologistes n’ont pas vu ―, l’homme dépérira et mourra. Cela dit, comment résistent-ils, ces Pèlerins d’Arès, eux si rares et faibles. Mais les résistants de tous les grands conflits ont toujours été rares et faibles. Ceux qui s’opposaient à l’énorme force armée et policière nazie, et qu’on a fêtés le 6 juin, que croyez-vous qu’ils étaient ?

 

 
 


comment rÉsistent-ils ? l’ÉpÉe de l’Âme contre la providence des rois

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à Arès, l'envoyé du Créateur à Arès grave dans le cœur du témoin un mot plus fort, et universel, courir. libre (10/10) !

 

Comment résistent-ils ? D’abord le Pèlerin d’Arès résiste au fond de lui à la facilité d’être mauvais et à la paresse d’être bon, efforts antagonistes intérieurs appelés ensemble pénitence dans La Révélation d’Arès, comme on l’a vu. Rien d’autre qu’un exercice de caractère personnel, imgine le profane. Mais non, en se forgeant une âme le pénitent se fait l’épée (35/14) de la résistance universelle aux princes fiers (35/14) du système, qui ne génèrent pas toujours le mal, mais qui l’entretiennent toujours, parce que la seule raison d’être d’un pouvoir est d’être providence, de prétendre protéger le monde du mal et de l’erreur. C’est en cela que le monde doit changer (28/27), en devenant bon par lui-même sans qu’aucun rival du Bien, aucun roi n’envoie chaque matin, à l’heure du journal, son chien noir manger le cœur (XLIII/11) de l’homme pour que celui-ci poursuive sa routine sans voir que le Bien pourrait exister. Dilemme : le bien des princes ou le Bien tout court. Dans un dilemme est le germe de toute résistance. C’est aussi par ce dilemme que le résistant est héro pour les siens et fou (XVI/1-4) pour les autres.
Pour résister il faut beaucoup d’épées. Aussi les Pèlerins d’Arès en recherchent-ils sans cesse, et n’est-il pas sublime que cette recherche soit appelée moisson et toute future épée appelée épis ou blé ? Autrement dit, les Pèlerins d’Arès sont des résistants qui missionnent. Encore un mot qu’ils emploient à contresens. En français missionner quelqu’un signifie l’envoyer en mission, mais pour les Pèlerins d’Arès c’est l’inverse : le toucher par la mission. Par extension missionner, impersonnellement, est lancer au monde l’Appel à la vie spirituelle, clé d’un monde changé. Les Pèlerins d’Arès missionnent un public parasité par la certitude, décervelée, enracinée et gonflée de sang comme une tique, que ce monde est irrémédiablement inchangeable. Mais les missionnaires attentifs finissent par comprendre que ce public ne croit qu’à moitié aux « raisons » dont il est gavé ; ce public a aussi son rêve de monde qui changera (28/7). L’art de missionner au fond, c’est l’art de gagner assez de temps pour que le doute saisisse l’interlocuteur.
Au passant : « Qui vous a dit que l’homme ne pouvait pas devenir bon ? » Le passant : « La science (26/3). » Le missionnaire : « La science a-t-elle fait des expériences de pénitence chez des hommes assez longtemps pour prouver qu’ils sont irrémédiablement mauvais ou faibles ? » Le passant : « Pas besoin. Tout le monde sait que personne ne peut changer. On n’obtient du bon que par la force (ricanement). » Le missionnaire : « Eh bien, forcez-vous à être bon. Que chacun en fasse autant et tout changera. »

« Résister, » gravèrent de leurs ongles, sur la paroi d’une geôle d’Aigues-Mortes, des protestantes emprisonnées pour refus d’abjurer. Trois siècles plus tard à Arès, l’envoyé du Créateur à Arès grave dans le cœur du témoin un mot plus fort, et universel, courir… libre (10/10) ! Mais l’idée reste consécutive de « résister ». Sur la voie de la liberté, que l’homme, contrairement à ce qu’il croit, n’a pas encore conquise, il lui faut bien commencer humblement, au-dedans de lui (4/11), par résister aux habitudes culturelles qui l’empêchent d’être bon envers tous et résister à la peur du jugement de ceux qui suspectent en lui ce changement. L’humble résistance grandira, s’étendra, prendra valeur universelle, parce qu’il ne s’agit pas que d’un exercice personnel de vertu. Il s’agit de comprendre et de faire comprendre autour de soi que le mal ne disparaîtra jamais de la terre par le système, sa loi et ses armes, mais qu’il en disparaîtra par le cœur d’individus assez nombreux pour former un petite reste de bien effectif. Il s’agit rien moins que d’arriver à ce qu’un jour, parmi mille exemples, des soldats israëliens ne tuent plus des enfants palestiniens et des enfants palestiniens ne se fassent plus sauter dans les autobus israëliens ; il s’agit que des hommes, nos frères, ne reçoivent plus l’éducation de la violence télévisée, mais une éducation noble, qui valorise la vie, pour qu’ils hésitent et fuient le jour où ils pourraient devenir eux-mêmes des monstres criminels ; il ne s’agit plus de justifier certains mauvais et de condamner d’autre mauvais, mais d’aimer tous les hommes et d’aider tous les hommes à aimer.

 

 
 
anecdotes autour de l’idÉe de rÉsistance

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Vue l'ample liberté que La Révélation d'Arès donne au croyant, le Pèlerin d'Arès ne conçoit la foi que non-dogmatique et évolutive, donc réfutable et révisable sur tout point que son honnêteté reconnaît comme diversement interprétable.


 

Un jour d’été 2002, au Pèlerinage d’Arès, un visiteur, âgé, pâle et tremblotant, accompagné d’une dame un peu plus jeune, enfermée dans ses pensées, aborda le frère Michel, témoin de La Révélation d’Arès, dans la cour pavée qui depuis quelques années sépare la Maison de la Révélation de la Maison de la Sainte Parole. Il lui dit avec un fort accent slave : « Êtes-vous l’ancien évêque de Krasnoïarsk dans la branche Église Vivante ?
― J’ai en effet porté ce titre sans juridiction religieuse réelle au temps de l’URSS. Qui peut bien encore s’intéresser à ça ? »
Les yeux du visiteur suivirent les nuages comme pour dire : « C’est une longue histoire, » puis dans un français lacunaire : « Vous honnête, je crois, mais vous étiez abusé. Ceux qui vous consacraient n’avaient pas le pouvoir de faire ça.
― On me l’a dit si souvent que j’ai fini par en accepter l’éventualité. Mais quelle importance aujourd’hui ?
― Vous ne voulez pas savoir ?
― Non. Après La Révélation d’Arès, reçue ici même en 1974 et 1977, aucune explication n’a plus la moindre importance. Notez, par parenthèses, que, si ceux qui me consacrèrent en 1972 n’avaient pas la qualité pour le faire, ils me commandèrent quand même, par la suite, de rendre compte au pouvoir rouge. Quelque chose liait bien le roi blanc qui m’imposa les mains et le roi noir du Kremlin.»
La dame sans lever les yeux des pavés de la cour traduisit pour le visiteur ce que frère Michel venait de dire.
― Je vous raconte tout demain, » s’exclama le visiteur. Sur les pas du frère Michel il entra dans la Maison de la Sainte Parole où il se recueillit. Quand une heure plus tard le frère Michel traversa la cour dans l’autre sens, le visiteur l’y attendait avec son énigmatique compagne. « Je m’appelle Ivan, dit-il. Je vous raconte tout demain.― Ivan, quoique vous me racontiez demain à propos de mes consécrateurs de 1972, je ne crois plus depuis longtemps que ce soit la qualité de ceux qui consacrent qui fait une consécration. C’est la conviction du consacré qui fait tout. Jusqu’au moment où je refusai une compromission inacceptable avec le pouvoir soviétique, j’avais été honnête envers mes consécrateurs de 1972, j’avais agi comme ils me le demandaient. Deux ans plus tard Jésus me consacra aussi à sa façon, et de la même façon je m’efforce d’être honnête envers lui. »
La dame traduisit, les yeux baissés. Ivan chercha laborieusement des mots français exprimant ce qu’il voulait dire, dans un murmure d’abord, puis à voix haute : « Vous savez ce que disent les Russes qui vous connaissent ?
La Révélation d’Arès n’a pas été éditée en russe, que je sache.
― Connue elle est, La Révélation, oui, connue. » Il exultait : « Ils disent : Dieu vous a cherché pour résister (aux) conformistes. Oui, pour résister (aux) conformistes. » Il répéta : « Je vous raconte tout demain. »
Le frère Michel ne le revit jamais, mais aima le verbe « résister »

La même année, deux inconnus passèrent par Arès, mais ceux-là ne pensaient pas du tout comme Ivan, et les Pèlerins d’Arès russes inconnus qu’Ivan représentait, qu’on peut changer le monde « en résistant aux conformistes ». Ils coincèrent le frère Michel et aussitôt lui objectèrent que la pénitence, ce permanent effort du Pèlerin d’Arès pour être vrai et bon, n’avait aucune base convaincante et serait de toute façon vaine.
« Vous oubliez la gratuité du salut en échange de la foi sans efforts. Aucun acte humain n’est digne de l’attention de Dieu. Seule l’est la foi, dit le premier, à l’évidence croyant et probablement protestant.
― Votre projet de changer l’homme et le monde en résistant au mal est contraire aux lois de l’Histoire. Le mal est dans le monde et rien n’y a jamais résisté, ajouta l’autre, rationaliste.
― Revoilà l’idée de résistance, mais à l’envers, fit observer le frère Michel.
Le rationaliste fut alors surpris d’entendre le frère Michel admettre que les Pèlerins d’Arès pouvaient se tromper.
« Oui, dit le témoin de La Révélation d’Arès, la religion, christianisme, islam ou marxisme, rejette d’avance toute réfutation. La religion est sourde et aveugle. À l’inverse, vue l’ample liberté que La Révélation d’Arès donne au croyant, le Pèlerin d’Arès ne conçoit la foi que non-dogmatique et évolutive, donc réfutable et révisable sur tout point que son honnêteté reconnaît comme diversement interprétable. C’est pour cette raison que les Pèlerins d’Arès sont parfois appelés agnostiques faute de mot plus approprié. »
Les deux visiteurs regardaient autour d’eux avec étonnement, réalisant qu’ils ne se trouvaient pas, comme ils l’avaient envisagé, dans l’enceinte d’une religion. Le frère Michel reprit :
« C’est à lui-même, à sa réflexion, à ses efforts, et non à un dogme sacré, tout prêt, que le Pèlerin d’Arès recourt quand il hésite sur la façon de résister à ce que le système considère bon, mais qui est mal. Le Créateur n’est que le bras qui soulève l’épée, ce qui n’est déjà pas si mal, mais insuffisant, parce que l’épée (35/14) du Bien, c’est le résistant lui-même, qui doit se forger et reforger pour repousser l’épée (XLIX/1-8) du mal. On peut dire ça autrement : La Révélation d’Arès est comme un portail unique qui s’ouvre sur de multiples routes. Elles n’ont en commun que leur direction générale vers la Vérité, qui est que le monde doit changer (28/7). Les moyens d’y parvenir, eux, ne sont nulle part appelés vérités. » Se tournant vers l’incroyant, le frère Michel ajouta : « Seulement voilà… Pour le moment, je ne vois pas de réfutation probante à la résistance au mal comme moyen de vaincre le mal. La Révélation d’Arès est sage. Elle ne dit pas que tous les hommes devront devenir bons pour que change le monde, mais qu’un petit reste devenu bon sera un jour assez lourd pour faire basculer le monde vers le Bien. Ce n’est pas invraisemblable ; l’histoire montre de grands progrès dus à des petits nombres. De plus, aucune réfutation qu’on m’oppose ne repose sur l’expérience. Quelle politique humaine a jamais tenté une expérience d’éducation de la bonté pour prétendre que les hommes ne peuvent pas changer par la pénitence ? Même la chrétienté ou l’islam n’a jamais tenté cela. Pourquoi, demandait Gandhi, toujours invoquer contre moi l’Histoire ? L’homme ne peut-il écrire une autre histoire ? »

Dans la salle de prière de la Maison de La Sainte Parole, pendant le pèlerinage, vous les voyez, ces héros (XXXV/4-12) de la résistance, au naturel. Ils lisent La Révélation d’Arès ou la Bible ou le Coran, sans affectation. Vous lisez sur leurs visages leur détermination de résister à ce monde dépassé et de préparer les générations qui viennent à sauter la haie (10/10) dressée devant le Bien absolu. Le Bien qui ne sera une utopie qu’aussi longtemps que ne sera pas assez sensible la liberté spirituelle absolue d’un petit reste. Vous sentez, derrière la paix de leur prière, une dynamique de résistance à tout ce qui pourrait les empêcher de changer leur vie et de changer le monde. Ils portent leur tunique (10/13-14, 34/1) au-dessus de leurs pieds nus ― En hébreu pèlerin se dit « l’homme qui marche » ―. La marche est déjà une résistance à la distance. Ici, ces hommes et ces femmes dont on ne parle encore qu’à voix basse au bureau, à l’atelier, font battre plus fort le cœur du Créateur, qui lui même commença, en descendant sur ce lieu même voilà trente ans, la longue marche silencieuse de l’âme résistante.

Michel Potay dit Frère Michel
témoin de La Révélation d’Arès, fondateur naturel des Pèlerins d’Arès



(1) Révélationsurvenue en deux fois à Arès, en France, à Michel Potay, en 1974 alors qu'il était ecclésiastique, puis en 1977 après qu'il eut quitté l'église et déjà commencé à répandre les idées de libération spirituelle par le changement personnel dans la perspective du changement de la société, caractéristiques de La Révélation d'Arès.

(2) Nom appliqué en 1975‑76, peut-être alors par dérision alors, aux partisans de La Révélation d'Arès.

 

 
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