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Sous la Lumière de La Révélation d'Arès : l'actualité, l'activité humaine, la pensée, le salut
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Rencontre entre le dessein que trace La Révélation d’Arès et l’idée de Pâques comme dynamique de ce dessein.
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Ma victoire est déjà ta victoire avant qu’on t’ait frappé
(Révélation d’Arès 29/4)
.

Pâque(s)
Certitude aujourd’hui que le bien peut être accompli demain.
Triomphe sur le mal, donc sur la mort.
Libération de la Vie spirituelle


     

Accents de messe, de cantique, démodés ? Non.
Grande perspective d’avenir au contraire.

L’assemblée (de toute l’humanité) célébrera mon triomphe,
mes œuvres prodigieuses
en hymnes et en cris de liesse.
Elle proclamera ma (volonté de) résurrection (de tous les hommes morts)
et le baptême de (tous les) pécheurs dans mon eau sainte.
Ce jour-là, ce qui sera demandé dans la foi
sera accordé par le Père (Révélation d’Arès 10/8)
.

 
     

Lu au premier degré, ce passage de La Révélation d’Arès évoque une célébration au sens immédiat, local, limité. Quelque chose comme le sabbat ou le dimanche ou tout autre septième jour du pénitent désigné à son tour pour faire mémoire du sacrifice (10/4). Ce qui a fait s’esclaffer des observateurs : « On en revient à la messe, à des cantiques. Démodé ! » Pas du tout.
D’abord, il ne s’agit pas de faire mémoire du supposé « sacrifice de la croix pour le rachat des pécheurs », mais d’évoquer le sacrifice que consent le pénitent pour devenir bon (16/17) à l’image et ressemblance (Genèse 1/27) du sacrifice de patience et de miséricorde auquel, par amour, le créateur consent envers la créature (29/3). C’est justement « pour éviter toute confusion avec des coutumes d’église, parce que, trop proches de la religion, nous sommes encore incapables de transcendance, » que le frère aîné (16/1), le témoin de La Révélation d’Arès, « n’encourage encore personne à faire mémoire du sacrifice, sinon par la pénitence quotidienne dans une tension vers l’infini, une pâque qui ne finira pas jusqu’au grand Jour de Dieu » (frère Michel, allocution du pèlerinage 1989).
Une pâque ou Pâques, qu’importe ! Le mot était réutilisé, mais avec un sens transcodé. Ni le sens de la fuite hors d’Égypte ni celui de la résurrection de Jésus. Comme beaucoup d’idées émergeant de La Révélation d’Arès, celle de la mémoire du sacrifice possède, à côté de son sens immédiat, local et réduit, un sens médiat, global, final, sublime. Le sens d’un dépassement que même la mer s’ouvrant devant les hébreux et le prophète se relevant du tombeau n’ont pas, parce qu’ils ne furent, ces miracles, qu’immédiats, locaux et limités.
Ici, il s’agit du lent, long, définitif miracle auquel La Révélation d’Arès invite l’homme.


 

La pÂque, passage vers le Jour accompli.

Un Jour, d’un geste, le Créateur arrêtera l’astre sous les pieds (des hommes)… et l’univers criera sa liesse… et les os et les âmes s’assembleront et se relèveront (31/8). Mais cet accomplissement ultime, que d’autres appellent fin du monde, n’est pas qu’un terme de foi. C’est l’objet d’une longue action accomplie pendant des générations (24/2, 29/1) par les croyants, même dans les domaines les plus terre-à-terre, parce que rien de ce qui concerne l’âme n’ignore l’esprit et la chair (17/7) et donc, par extension, la matière et l’action. Rien de ce qui est spirituel n’est indépendant de l’animal, du végétal, du minéral et du travail. Tout participera au changement du monde (28/7), qui ne se fera pas sans passage par la certitude active que tout peut changer si la volonté s’y applique. Rien donc sans une pâque, dont le sens primitif est passage, traversée. Pourquoi le créateur ressusciterait-il la chair, la matière dont sont enveloppés l’esprit et l’âme, si la matière n’avait pas part entière à son dessein (28/27) ? Ce que le créateur a créé, il veut le revoir tel qu’il l’a créé en des temps immémoriaux.

 

 
PÂque essentielle À toute la famille biblique
Question de date non rÉsolue
.
 

Le coq est essentiellement un oiseau, qui typiquement chante cocorico. La distinction bien connue des évolutionnistes entre essentiel et typique s’applique aux croyants de la famille biblique. Tous fêtent une pâque. Ça leur est essentiel (Les musulmans n’en fêtent pas, mais sont de la famille coranique). Le Pèlerin d’Arès ne fête pas de pâque à date fixe et solennelle, parce que pour lui la pâque est continue, quotidienne. Ça lui est typique. Le juif par sa pâque célèbre la libération des esclaves hébreux, leur départ d’Égypte (Exode 12/1­51), le chrétien par sa pâque fête la résurrection de Jésus, la libération de la mort (Marc 16/1­20). Ces fondements leur sont typiques. Bien qu’ils s’en défendent, l’idée sous-jacente que le juif et le chrétien commémorent dans deux événements apparemment bien différents est de même type, en gros : la naissance de la vie spirituelle, apparentée à l’idée de libération de la galère du système. Le pèlerin d’Arès aussi souscrit à ces idées-là, mais les commémore chaque jour dans son âme, hors de tout lieu de culte. L’idée de libération, de (re)naissance de la vie spirituelle, est bien essentielle à toute la famille biblique à laquelle se rallie le pèlerin d’Arès, quoiqu’il lise aussi le Coran, mais cette lecture ne lui est pas essentielle ; elle lui est seulement typique au sein de la grande famille biblique.
Les juifs commémorent leur pâque le 14e jour de la pleine lune de printemps (14 Nisan, le calendrier juif étant lunaire). C’est donc logiquement que les premiers chrétiens, tous levantins proches du monde juif, suivirent la chronologie des évangiles et commémorèrent la crucifixion de Jésus le jour de la pâque juive, et sa résurrection deux jours plus tard, dimanche ou non. À cette commémoration ils donnèrent également, et tout naturellement, le nom de pâque — Le « s » à la fin du mot français Pâques n’a d’autre but que de distinguer la pâque chrétienne de la pâque juive —. Mais quand les idées chrétiennes se répandirent, les occidentaux, eux, voulurent commémorer la pâque chrétienne un dimanche, qui se fixa alors sur le dimanche suivant le 14 Nisan juif. Le décalage avec le calendrier juif, calendrier des évangiles, n’était pas encore trop conséquent. Le concile de Nicée (325) compliqua tout en décrétant que Pâques serait célébré le dimanche qui suivrait la pleine lune qui suivrait l’équinoxe de printemps. En fait, ce ne serait pas avant le VIIIe s., après des siècles de disputes, que tous les chrétiens adopteraient ce décret. Et encore, la question n’est pas tout à fait résolue, puisque les catholiques et les protestants suivent le calendrier grégorien, mais les gréco-orthodoxes le calendrier julien. Quand on demande au frère Michel pourquoi les pèlerins d’Arès ne suivent pas cette coutume, il répond : « Je célèbre la résurrection de Jésus tous les jours puisque je lis tous les jours La Révélation d’Arès, qui m’a été dictée en partie par le ressuscité lui-même. »

 

 
 


Que peut reprÉsenter PÂques pour l’homme moderne ?

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Zomm sur l'imageL'intérêt sans prix d'une révélation, c'est d'épargner à l'homme de tourner et retourner dans sa tête interminablement et en tous sens des choses auxquelles il ne réfléchit plus depuis très longtemps...

 

Les juifs commémorent la fuite des esclaves hébreux vers la liberté très relative du désert et de l’histoire. Les chrétiens commémorent la résurrection de Jésus très relative aussi, puisque 40 jours plus tard il disparaissait dans l’ascension. À cause de leur relativité justement, ces miracles n’ont pas engendré d’actions ou d’idées dynamiques créatrices. Le judaïsme reste enfermé en lui-même et le christianisme est en fort déclin. L’islam va aussi connaître des problèmes. Le sage créateur sait que la vie spirituelle sur terre s’est éloignée des temps où elle se recréait sans cesse — où elle tétait sa force dans la force (du créateur) (Rév d’Arès VII5) —. Elle s’en est éloignée tellement qu’il lui faudrait un temps énorme pour remonter au bon niveau par ses propres moyens, à supposer qu’elle y songe. C’est pourquoi le Père donna La Révélation d’Arès. L’intérêt sans prix d’une révélation, c’est d’épargner à l’homme de tourner et retourner dans sa tête interminablement et en tous sens des choses auxquelles il ne réfléchit plus depuis très longtemps, en lui montrant tout de suite « une direction de certitude » (frère Michel, Nous Croyons, Nous Ne Croyons Pas).
La Révélation d’Arès invite ainsi l’homme à réfléchir, dans une direction précise, à son destin spirituel et son lecteur attentif s’aperçoit vite qu’il lui faut cesser de substituer la célébration à la réflexion et à l’action, et par conséquent cesser de suivre une religion — Perspective déjà évoquée dans l’article « Que faire de Noël ? » (voir n°66) — Quel sens peut prendre Pâques pour un croyant moderne, alors ?
Pâques —ellipse, raccourci chrétien pour « jour de Pâques » — n’apparaît pas dans La Révélation d’Arès, mais celle-ci donne un sens dynamique et non commémoratif à ce mot qu’emploient deux milliards d’hommes parmi tous ceux à qui s’adresse La Révélation d’Arès. Pour saisir ce sens, il faut avoir à l’idée la terrible incertitude de l’avenir, avouée ou inavouée, que l’homme traîne derrière lui depuis la plus haute antiquité, quels que soient les progrès sociaux et scientifiques réalisés. Même de nos jours, où les chercheurs et analystes ne manquent pas, les hommes ne disposent d’aucune recherche ou analyse assez lucide, d’aucune probabilité assez juste, et d’aucun pouvoir politique assez fondé sur une connaissance déterminante des situations, pour réaliser en quoi et comment l’histoire peut changer et finir. De là, et partout, des gouvernements à la petite semaine, l’irruption incessante de l’inattendu : guerres ou paix, effondrement ou hausses de valeurs, abondance ou chômage, etc. Nul doute, il faut que cesse l’histoire, puisque les progrès n’en arrêtent pas les malheurs.
Les pèlerins d’Arès non seulement croient à la fin de l’histoire, mais ils connaissent le seul moyen de la provoquer et de restaurer Éden : la pénitence. Ici, rencontre entre le dessein que trace La Révélation d’Arès et l’idée de Pâques comme dynamique de ce dessein. Ici, par contre, différence radicale entre la foi des pèlerins d’Arès et celle des autres croyants de la famille abrahamique. Pour les juifs, les chrétiens et les musulmans la fin de l’histoire — la fin du monde — surviendra de façon totalement indépendante de la volonté humaine par la seule décision imprévisible de Dieu. Pour les pèlerins d’Arès la fin du monde, ce que La Révélation d’Arès appelle le Jour (17/7, 22/13, 31/8, etc.), surviendra par la seule volonté d’être — d’être bons — d’un petit reste d’hommes qui, sur des générations (13/7, 22/3, 24/4, 29/1, etc.), auront donné à la morale planétaire une orientation globalement et vraiment orientée vers le Bien. C’est dans la certitude que ce Jour-là viendra, quand assez d’hommes auront assez fait pénitence, assez renoncé au mal sous toutes ses formes et assez fait de bien, que les pèlerins d’Arès voient Pâques. Pâques, non tourné vers un événement glorieux ancien, mais une certitude active. Et quelle certitude ! Celle que le monde peut changer. La certitude que le Jour du bonheur planétaire peut cesser de reculer encore et encore (22/13), si les moissonneurs récoltent assez de pénitents pour tout faire basculer. Cette pâque-là doit animer l’âme, l’esprit et le corps quotidiennement.
L’histoire humaine est caractérisée par l’inconstance et par l’impuissance des pouvoirs à la dominer. Le fortuit y surgit sans cesse. On avait cru que l’opposition du marxisme et du capitalisme, libéral ou non, formerait le sort du monde du début du XXe s. jusqu’à des temps lointains. Or, subitement, fortuitement, le bloc soviétique s’effondra avant même que le siècle s’achève. Certains y virent l’entrée d’un âge d’or, mais nous voilà déjà avec la guerre d’Irak, une crise pétrolière, de lourds problèmes économiques, et sans nul doute d’autres problèmes tout aussi imprévisibles. Qui attendait la disparition de la menace marxiste frontale ? Qui attendait le discrédit des religions, du christianisme pour commencer ? On voit bien que si, en ce moment, l’islam se radicalise et se montre violent, c’est par réaction à ce qu’il prévoit en observant le reste du monde : son propre discrédit.
Et le discrédit de la politique ? Subitement abyssal, comme si le sol de la planète se dérobait sous les pieds des politiciens. Ce discrédit politique est seulement moins visible que le discrédit religieux, parce que la politique dispose encore des moyens médiatiques de se faire passer pour déterminante et puissante. Or, dans les faits les choses sont bien différentes. Le terrorisme, le chaos protestataire, les caprices boursiers et monétaires, le pessimisme ou le scepticisme général, etc., montrent que la politique est loin de tout régler et que, quand elle règle quelque chose, c’est au jour le jour et jamais pour longtemps, malgré son privilège de la force et de la violence légitimes.

 

 
 
PÂques, certitude que peut venir le Jour de l’amour et de la solidaritÉ, ne serait-ce pour des raisons de vie ou de mort Économique.

 

La mondialisation ? José Bové et ses partisans la combattent, mais il n’y a qu’eux pour croire dans la mondialisation. Qui peut y croire dans un monde où triomphent les égoïsmes et les rivalités, qui détruiront toujours rapidement toute association d’intérêts mondialisés ? On pourrait même la souhaiter cette mondialisation. En devenant durable elle indiquerait que les individualismes ont cessé de diviser les hommes. José Bové comme tous les politiciens font leurs choux gras de la peur des mythes. José Bové et compagnie ne croient pas au Jour. Ce qu’ils rationalisent est cent fois plus irréel que Pâques.
Jetez un coup d’œil sur les étiquettes de vos achats : made in China, made in Thailand, made in Indonesia, etc. Bientôt vous y verrez aussi, beaucoup, « made in Russia ». Le condominium économique USA-Japon-Europe qu’on croyait promis à durer longtemps se change déjà en condominium économique USA-Chine. Il échappera aux USA et deviendra le condominium économique Russie-Chine-Asie du Sud-Est. En Europe on n’a pas fini de délocaliser et de débaucher. Les 35 heures françaises non seulement n’y feront rien, mais elles aggraveront la situation pour des raisons très simples de coût. Exorbitant, contreperformant. Rien de tout cela n’a de rapports avec Pâques ? Oh, si ! Plus que jamais l’espérance du Jourle monde changera (28/7) et l’action pour y conduire devraient être méditées et leur application devrait commencer. Ne serait-ce que pour ces raisons de vie ou de mort économique le Jour doit venir. Ceux qui rient aujourd’hui de ce « rêve » devront sérieusement y songer demain. Les hébreux ne se libérèrent pas pour la libération, point final, qui n’a pas de sens en soi. À preuve que ce peuple devrait subir d’autres terribles épreuves : la déportation à Babylone, la diaspora, la shoah. Jésus ne ressuscita pas pour la résurrection, point final, qui n’a pas de sens en soi. À preuve que le christianisme ne se montrerait pas à la hauteur de ses promesses. Ces faits : fuite d’Égypte, résurrection de Jésus, eurent lieu au mieux pour que l’homme comprenne qu’il lui faudrait aller plus loin qu’eux, restaurer Éden, c.­à­d. recréer un monde raisonnable, logique, digne du cerveau comme du cœur de l’homme.

 

 
 
La pÉnitence et le Jour : L’alpha et l’omÉga de PÂques.

 

Le Jour où le monde changera, se sauvera — la preuve de Pâques — ne viendra pas par des cérémonies religieuses grandioses. Il ne viendra pas davantage par des accords sociaux « historiques », des traités commerciaux « qui font date », des lois. Pas plus que par des compromis à l’ancienne — à la Montesquieu — ou à la moderne — à la G8 —, qui sont au mieux sagesse de système. Pâques comme certitude accomplie, enfin accomplie, viendra par la pénitence, sagesse de vie spirituelle. La vie spirituelle n’est pas étrangère à la vie économique, puisque l’homme est de chair et doit vivre matériellement et matériellement aussi bien que possible. La vie de l’âme et la vie de la panse (l’estomac, Rév d’Arès XXXVI/23) ne sont pas séparées. C’est pourquoi la panse est plus précieuse que les musées.
Ce à quoi les pèlerins d’Arès veulent parvenir, c’est à faire passer leur Pâques, leur certitude active, dans le monde. Faire comprendre aux hommes ce que La Révélation d’Arès dit, qu’il faut renoncer aux dérapages partisans, religieux, philosophiques, politiques, économiques, qui font de ce monde une patinoire où zigzaguent et se heurtent les intérêts contradictoires, les projets et contre-projets, les critiques et leurs contraires. Faire comprendre qu’il faudra bien un jour aller droit (XXXVII/11, XLII/8), regarder lucidement non ses pieds comme les patineurs, mais vers les hauteurs saintes, que l’homme seul peut atteindre. On couvrira de sarcasmes les pèlerins d’Arès pour cette utopie, mais qui peut dire qu’elle ne part pas d’un sens pratique solide ? On rira d’eux, mais s’ils sont des frères droits (XLII/11) et intelligents (32/5), des pénitents qui réellement ont changé leur vie (30/11), on les respectera, en se demandant si, pour finir, ils ne réussissent pas à prouver que l’homme peut changer. Le respect, aujourd’hui, c’est déjà énorme ! Du respect à l’imitation la distance n’est jamais grande.

 

 
 
Le clone saura ce jour-lÀ quelle mÈre il a (RÉv d’ArÈs XXXXIV/5).

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Le frère est l'homme renonçant à ses terribles défauts d'orgueil, de refus, de satisfaction dans les bras de ses chères idées logiques, rationnelles.

 

Bien entendu, la pâque ultime ne sera pas que le moment où l’homme retrouvera sa société, sa sécurité et sa nourritures idéales. Ce sera aussi le moment où il épanouira cette idéale matérialité dans une Vie spirituelle qui ne sera plus l’objet d’une recherche par la foi et la pénitence, mais qui sera une réalisation. Un accomplissement.
L’homme est le clone de son créateur : son image et ressemblance (Genèse 1/27-28). Donc, on peut aussi voir Pâques comme la certitude que le temps viendra où chaque homme retrouvera entièrement, et pas seulement relativement comme aujourd’hui, la nature du Père trop aimant (12/7). C’est cela, la résurrection ; ce n’est pas seulement le retour du sang dans un corps où il a cessé de circuler. Quand La Révélation d’Arès dit à son témoin : Tu n’as pas pouvoir de te ressusciter (29/5), elle veut dire : Souviens-toi que je t’ai créé non pour une animalité sans mort physique, mais pour le Bien, pour que tu me ressembles, à moi ton créateur ; voilà ce que j’attends de toi.
C’est pourquoi l’homme revenu au Bien a plus que le droit, la capacité naturelle de dire à son créateur : Entre ! (Rév d’Arès XXXIV/12), entre en moi, reviens en moi, afin que je sois fait un Dieu, que je me fonde en toi sans retour comme l’argent s’allie à l’or (2/13-14) !
Alors, l’ultime pâque, la pâque devenue une certitude accomplie se confondra avec le Jour, quand, les astres soudainement immobiles, la mécanique céleste cessera de s’user comme s’use aujourd’hui l’homme au péché et au travail, comme ses plus ingénieuses machines s’usent. Choses, mouvements et vies cesseront d’user inutilement leur énergie (31/8). Alors, ce Jour sera la grande et magnifique Aube de la Vie discontinue. Ce modeste journal même, Frère de l’Aube, en portant ce nom, porte cette certitude dans le monde.
Les relais des soleils, autrement dit les sciences, physiques, politiques, religieuses, termineront leur lutte de rivalités entre dieux du système. Ils renonceront à vainement chercher le Fond, comprenant qu’ils ne le trouveront jamais par les seuls moyens du cerveau (XXXIV/7). S’il est une occasion de montrer tout le sens qu’a cette modeste publication, Frère de l’Aube, c’est bien Pâques. Pâques qui annonce la grande aube (XXXV/7) du frère — Le frère est l’homme renonçant à ses terribles défauts d’orgueil, de refus, de satisfaction dans les bras de ses chères idées logiques, rationnelles.

 

 
 


Certitude ou conscience que des changements peuvent mÊme s’accomplir avant le Jour.

 

La vigne bleue (la force spirituelle) monte dans la tête (XXXV/8) du pénitent chaque jour, mais si imperceptiblement, si difficilement, qu’il ne se rend plus compte qu’elle existe et qu’elle croît. Pâques est aussi dans son cœur la certitude que cette vigne monte et qu’il ne doit pas la laisser dépérir. La certitude, ou la conscience, que le doute et l’espoir ont fini de s’alterner. Pâques, traversée lente mais continue de la Mer (18/4, XXX/12, etc.).
Certitude, en conséquence, que l’homme peut même, sur certains points, précéder ce Jour. En travaillant à fermer, en lui-même comme dans le monde, la porte du temple du religieusement correct, du politiquement correct, du penser correct. En se laissant raidir comme un chêne et élever comme une tour spirituels. En laissant l’esprit souffler dans sa tête et son regard devenir perçant (33/4). En dépassant les mots, parce que La Révélation d’Arès n’est pas faite de mots, mais de matériaux pour bâtir l’âme, l’avenir et même l’imaginaire, mais le bon, l’imaginaire sans lequel la culture reprendra le dessus, rejettera l’homme vers le passé, vers la pâque comme fuite d’Égypte et comme résurrection du prophète, et l’humanité stagnera une fois de plus devant des torahs, des bibles, des croix, des candélabres, des pupitres de prêcheurs.
Oui, tout peut commencer, peu ou prou. Tout peut commencer après des millénaires de foi faible et clignotante. Après l’interminable temps de la foi pré-pascale qui s’était crue pascale, et qui n’a été qu’une suite de sursauts d’espérance et d’incertitudes, de retombées dans la tentation du rationalisme lequel, de son côté, fête chaque jour sa pâque médiocre dans le succès terne des intellectuels, de la presse, de ses négations considérées comme victoires de la raison terrestre sur les superstitions (ou religions 21/1). L’homme, dont l’essence est spirituelle et qui s’obstine à le nier, vivra-t-il indéfiniment sans entendre la raison suprême qui dit que, oui, l’homme est fait un Dieu (2/13), s’il accepte de l’être ?

 

 
 


PÂques, certitude pour qui a compris, mais aussi lumiÈre pour qui veut comprendre.

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Zomm sur l'imageLe Jour où Éden sera restauré est déjà présent dans l'âme du pénitent, qui en ressent par avance l'air de fête, la fête même de sa pénitence (30/11).

 

Quand des croyants verront-ils cette évidence : Que ce ne serait pas Sagesse (33/6), mais cruauté de la part du créateur que de laisser les hommes, impuissants à changer leur sort, souffrir des millénaires avant de « descendre sur terre en gloire » et de s’imposer par une fin du monde théâtrale et judiciaire, telle que la religion l’envisage ? De même les chrétiens verront-ils qu’une cruelle crucifixion suivie d’une résurrection glorieuse serait un processus païen, un non-sens ? Les juifs verront-ils que libérer des esclaves pour qu’ils errent quarante ans dans des souffrances et des tribulations pendant trois millénaires, jusqu’à la shoah, jusqu’aux épreuves de l’Israël moderne, serait tout aussi cruel ? Qui reconnaîtrait le Père trop aimant (12/7) dans de tels projets ?
Il est au contraire évident que l’homme mène le jeu, parce que le créateur lui a donné la liberté du bien et du mal, un véritable privilège divin. Il est évident que c’est le refus opposé par l’homme à la Sagesse du créateur qui a éteint la lumière chaque fois que le Père la rallumait. Cette lumière, que l’homme arrogant juge démesure (33/6), parce qu’elle blesse son regard orgueilleux, c’est l’homme et seulement lui qui aura refusé de s’y abandonner pendant des âges et des âges. Il faudra bien que, logiquement, cesse la résistance de la raison humaine à la raison universelle, celle du Père de l’Univers (12/4).
Cette logique, qu’on peut aussi appeler Pâques : passage par la réflexion, marque chaque page, chaque mot de La Révélation d’Arès. Il est facile de s’en rendre compte en la lisant sous l’autre lumière, non sous la lumière intellectuelle qui, quoiqu’elle ne soit pas d’une force raisonnante négligeable, n’est qu’un faible lumignon (32/5).
Sauf le respect dû aux interprétations que juifs et chrétiens donnent à des faits réels : fuite d’Égypte, résurrection de Jésus, la certitude que Pâques représente pour le pèlerin d’Arès est très loin d’elles. Le Jour où Éden sera restauré est déjà présent dans l’âme du pénitent, qui en ressent par avance l’air de fête, la fête même de sa pénitence (30/11). Fête qui annonce en même temps la fin des religions, le triomphe (10/8) du Père sur la résistance du péché par le triomphe du pécheur sur son péché, triomphes confondus — images et ressemblances —. Confondues aussi seront la foi que le créateur met dans sa créature et la foi que la créature met dans son créateur. La foi n’existera plus sous ses formes divisées et appauvries, mais existera simplement, elle vivra.
Mais, comme évoqué plus haut, ce n’est pas un moment dont décidera le créateur, mais un moment dont le créateur laisse la créature décider. Perspectives pascales opposées des credo religieux et de la Vérité descendue à Arès.

 

 
 


Seconde genÈse.
Certitude que nous pouvons renaÎtre ou changer, PÂques décrit-il aussi notre transfiguration ?

 

Pâques, certitude que non seulement viendra le Jour, mais que ce Jour tout homme comprendra. Même celui qui n’y aura jamais cru, qui n’aura rien fait pour que le Jour arrive, même le plus obtus et froid rationaliste, saura que l’homme n’est pas fils du ver, mais fils de la buée de la bouche du créateur (XXI/5). En ce Jour on entendra probablement à nouveau : Que cela soit ! (Genèse 1/3+), mais prononcé par l’homme. Jour d’une seconde genèse, où tout recommencera par la volonté de la créature co-créatrice que le Père créa lors de la première genèse. Tout recommencera dans le bonheur conscient, dans le refus du bonheur inconscient des ancêtres Adam et Ève. Puisque le bonheur est fait pour l’homme, il est logique que l’homme décide de son retour et y travaille. À tout cela Pâque nous fait aussi songer.
Dans quel état serons-nous ? Si l’on rapporte au Jour de la résurrection certaines paroles de Jésus (Marc 9/43-48), l’homme ressuscitera dans l’état où il était en mourant. À tout le moins dans l’état où il était en mourant pénitent, quand il luttait contre le péché et s’efforçait d’être bon, puisque Jésus dit : Si l’œil ou la main ou le pied sont une cause de mal, mieux vaut arracher son œil ou couper sa main ou son pied qu’entrer dans la royaume de Dieu borgne (Marc 9/47) ou entrer dans la vie manchot ou mutilé d’un pied (Marc 9/43-45) que de passer entier en enfer. Ce qui tend à dire que l’homme ressuscitera vieux, jeune, entier, infirme, malade ou en bonne santé, si c’est l’état où le pénitent se trouvait en mourant. L’aspect de Jésus apparu au frère Michel en 1974 le confirme : un homme transfiguré mais portant son âge, la quarantaine, charpentier robuste, marqué de stigmates, En fait, c’est l’état intérieur, l’intensité et la lucidité de la vie spirituelle du ressuscité, qu’il faudrait connaître. Trop grandes pour être évaluées par notre faible perspicacité pécheresse. Il sera bien temps de savoir, le moment venu.»

 

 
 
Paraphrase de La RÉvÉlation d’ArÈs 31/7-12.

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Zomm sur l'imagePour finir, l'amour créateur triomphera totalement sur toute l'étendue de la planète où Adam par son mauvais choix (2/1-5) vainquit cet amour.


 

C’est le Créateur qui parle :
Un jour, le petit reste de pénitents et moissonneursmoissonneurs : pénitents qui récoltent (XIX/23) d’autres pénitents — aura assez peiné, leurs bras bleuis des coups reçus, griffés par les épines (31/7) de l’adversité. Ces pénitents et moissonneurs se seront multipliés jusqu’à devenir une masse lourde et riche de bon grain (31/7), c.­à­d. de bonté, paix, liberté, intelligence retrouvées, si bien que le sol du monde changé (28/7) gémira sous le poids (31/7) du Bien suffisamment pour qu’une transformation suprême, une transfiguration, se produise.
Alors, ce sera mon Jour. Je ferai se lever du linceul l’homme entier : corps, esprit et âme (17/7), car, si l’homme a le pouvoir de ressusciter en lui la bonté, il retrouve en lui l’image de celui qui peut le ressusciter (29/5). Interaction du créateur et de la créature : ultime objectif de la pénitence ; personne ne sait plus qui est « je » : le Père ou l’homme : le fils. D’un geste j’arrêterai l’astre sous les pieds. Il n’y aura plus ni jour ni nuit. La Lumière qui couvrira tout ne sera évidemment plus celle du soleil, mais celle de l’amour. Je descendrai visiter le monde changé. De là j’étendrai mes bras sur l’univers, qui criera sa joie et tremblera de plaisir en retrouvant en l’homme l’image et ressemblance du créateur de tout (Genèse 1/27). Quand les restes de péché : broussailles et épines auront disparu, je m’inclinerai vers tous lieux où les cendres des morts auront, depuis les temps immémoriaux, attendu ce Jour. Les âmes des hommes de bien descendront des hauteurs saintes où elles auront attendu après la mort des corps. Elles se mêleront à la poussière des corps, à la moindre esquille au fond des abîmes, à la moindre cendre portée par l’ouragan. Ils ressusciteront (33/29). Et ceux qui seront morts sans âme, qui auront dérivé (17/5), spectres lamentables, par les ténèbres glacées (16/15-17), que deviendront-ils ? Chacun verra alors ce que je ferai d’eux.
Peut-être ces dernier mots annoncent-ils que, pour finir, l’amour créateur triomphera totalement sur toute l’étendue de la planète où Adam par son mauvais choix (2/1-5) vainquit cet amour. Alors, même ceux qui n’auront pas défendu le Bien partageront la félicité de tous. Il n’est pas interdit de l’espérer.

 

 
 


PÂques de courage autant que de lumiÈre.

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Zomm sur l'imageQue Pâques soit aussi votre pâque de courage autant que de lumière.

 

L’homme moderne intellectualise tout. Il ne s’agit pas d’intellect intelligence, mais d’intellect phraséologie-qui-classe. Intellect qui, de simple auxiliaire de la foi, est devenu la foi elle-même, là où la foi existe encore. C’est comme ça chez les juifs, catholiques, protestants, mais aussi pèlerins d’Arès, qui, quand ils avouent leur foi, veulent qu’elle ait l’air très avisé. Chez d’autres la foi peut être intérieurement belle et blanche, comme la mouette qui se prend pour le poisson qu’elle pêche, elle se noie. Ils restent muets comme des oiseaux mort ballottés par la houle des conversations branchées. Pour en revenir à ceux qui parlent encore de leur foi, ils deviennent de plus en plus métaphoriques, les juifs sur la fuite des hébreux d’Égypte, les chrétiens sur la résurrection de Jésus, les pèlerins d’Arès sur la certitude qu’un petit reste d’hommes en changeant leur vie peuvent changer le monde, ce qui pourtant semble moins mythique, plus logique. Mais, sauf rares exceptions, ils ne vont jamais jusqu’à parler de Pâques, quel que soit leur concept de Pâques. La société croyante, en France tout particulièrement, a basculé dans la peur de paraître croyante et comme peur et foi ne vont quand même pas ensemble, ceux qui parlent encore ont basculé dans un discours « intello », rationalisant, peut-être pire que le silence.
À plus forte raison, plus personne, sauf les musulmans entre eux, ne parle en public de la résurrection finale des morts, comme si c’était parler de fées, de citrouille changée en carrosse, de farfadets. Cette peur a verrouillé les esprits à tel point que, même à Arès sur le lieu du Pèlerinage, on n’entend plus les mots résurrection et dérivés. Le témoin des apparitions de Jésus à Arès, raconte : « Pendant trente ans, l’été au pèlerinage, pas un seul pèlerin parmi des milliers et des milliers n’est venu vers moi en disant : Bonjour, est-ce vous qui avez vu le ressuscité ? On me dit : Est-ce vous qui avez vu Jésus ? Comme s’il allait de soi qu’un type qui vécut il y a 2.000 ans revienne. Mais qu’il fût ressuscité, ça ne semble pas aller de soi. Le courage du témoignage a-t-il à ce point abandonné les gens d’espérance ? »
Alors, que Pâques soit aussi votre pâque de courage autant que de lumière.

Michel Potay dit Frère Michel
témoin de La Révélation d’Arès, fondateur naturel des Pèlerins d’Arès

 

 
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